10 octobre 2019
L’opposition demande un plan détaillé pour le déploiement des maternelles 4 ans.
PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLE GERMAIN / La Presse canadienne
Le projet de loi 5 permettant le déploiement de la maternelle 4 ans universelle vient de franchir un pas de plus vers son adoption.
Jeudi, les députés ont terminé l’étude détaillée du projet de loi, auquel se sont farouchement opposées Marwah Rizqy du Parti libéral du Québec, Christine Labrie de Québec solidaire et Véronique Hivon du Parti québécois.
Toutes trois sont d’avis que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, doit marquer un temps d’arrêt avant d’implanter les classes de maternelle 4 ans partout au Québec. Elles demandent un plan détaillé, ainsi qu’une analyse des coûts approfondie et transparente.
Pendant des semaines, elles ont multiplié les amendements et les sous-amendements pour tenter de bonifier le projet de loi, testant ainsi la patience du ministre, qui les a accusées de faire de « l’obstruction systématique ».
Elles se sont félicitées d’avoir arraché au ministre plusieurs concessions, dont celle de prioriser le déploiement des maternelles 4 ans en milieu défavorisé.
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Avec l’ouverture cette année de 250 nouvelles classes, ce sont 644 classes de maternelle 4 ans qui sont présentement offertes en milieu défavorisé. La nette majorité des enfants qui les fréquentent recevaient déjà des services éducatifs avant de s’inscrire.
En campagne électorale, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait promis de créer 5000 classes de maternelle 4 ans à temps plein, mais non obligatoires, durant son mandat. Cet engagement a depuis été révisé pour s’établir à 2600 classes. Le coût moyen de chaque nouvelle classe est passé de 120 000 $ en campagne électorale à 800 000 $.
Jeudi, le ministre Roberge a affirmé qu’il n’excluait pas d’augmenter les subventions aux écoles privées pour qu’elles puissent offrir le service de maternelle 4 ans.
Par ailleurs, M. Roberge n’a jamais caché qu’il espérait une adoption prompte du projet de loi 5 pour pouvoir passer à l’étude du projet de loi 40, qui abolirait les élections scolaires et transformerait les commissions scolaires en centres de services.
Ce projet de loi doit être adopté à temps pour abolir le mandat des commissaires scolaires le 29 février 2020, a-t-il signalé.