Affirmant avoir été insultées par l’offre monétaire du gouvernement, les intervenantes en petite enfance en milieu familial régi et subventionné vont tenir des votes de grève du 6 au 14 janvier.

Dans un communiqué de presse publié vendredi matin, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FIPEQ-CSQ) soutient avoir reçu quelques heures plus tôt une offre salariale sous le seuil du salaire minimum.

Une proposition qualifiée d’« irrespectueuse et dégradante » par le syndicat qui entend tenir des votes de grève dans toutes les régions de la province.

Selon le communiqué, l’offre du gouvernement correspondrait à un taux horaire de 12,48 $ pour la première année de l’entente. Le salaire minimum en vigueur au Québec est fixé par le gouvernement lui-même à 12,50 $ depuis mai dernier et il a été annoncé cette semaine qu’il passera à 13,10 $ en mai 2020.

Ce que réclame la FIPEQ-CSQ est « un rattrapage monétaire équivalent à 16,75 $ » dès la première année de la nouvelle entente.

Pour faire savoir son mécontentement au gouvernement, le syndicat rapporte avoir envoyé « deux gommes ballounes au coût de 0,60 $ » au ministère de la Famille. Un geste visant à symboliser ce que l’État propose comme augmentation de salaire par jour aux responsables en services éducatifs en milieu familial.

Les positions syndicales et patronales sont à des années-lumière l’une de l’autre. Québec offre 0,75 % pour la première année et ne dépasse jamais 1,75 % au cours des quatre années suivantes. La FIPEQ-CSQ veut un rattrapage de 33 % la première année en plus d’une augmentation annuelle de 3 % pendant trois ans.

Le vote de grève qui sera demandé aux membres comprend plusieurs moyens de pression, dont une « réduction de la prestation de travail de 15 minutes tous les vendredis ». Les garderies ouvriraient leurs portes 15 minutes plus tard, les vendredis matins, pendant huit semaines.

On souhaite également obtenir un mandat de grève d’une demi-journée ainsi qu’un autre pour une journée complète. Ces grèves pourraient être déclenchées plus tard au moment jugé opportun par le syndicat.